Des professionnels de santé français en faveur de la vape
En France, des experts partagent cette approche. La Docteure Marion Adler, tabacologue à l’Hôpital Antoine Béclère de Clamart, n’hésite pas à recommander la cigarette électronique dans le cadre d’un sevrage tabagique encadré. Elle rappelle que 30 % des femmes enceintes fument encore et souligne l’importance d’un accompagnement bienveillant plutôt qu’un discours moralisateur.
Selon elle, décourager les femmes de vapoter peut les pousser à revenir au tabac, bien plus dangereux. Elle s’appuie notamment sur les recommandations de Public Health England, l’agence de santé publique britannique, qui voit dans la cigarette électronique un outil efficace de réduction des risques.
Composition des e-liquides : des ingrédients largement connus
Les e-liquides utilisés dans les cigarettes électroniques sont composés de propylène glycol, glycérine végétale et arômes alimentaires. Ces composants sont déjà présents dans de nombreux produits du quotidien (cosmétiques, alimentation, médicaments) et ne présentent pas de danger avéré lorsqu’ils sont utilisés correctement.
Une étude menée par l’Université de l’Ohio sur des poumons de veau n’a révélé aucune altération des tissus après exposition à la vapeur. Ces résultats renforcent l’idée que le vapotage, bien que non anodin, n’a pas les effets dévastateurs du tabac sur le système respiratoire.
Une étude rassurante sur les effets de la vape pendant la grossesse
Une étude récente menée à Dublin par les docteurs Brendan P. McDonnell et Carmen Regan a analysé les données de 129 futures mamans vapoteuses. Résultat : leurs bébés présentaient un poids moyen à la naissance de 3,482 kg, soit un poids équivalent à celui des bébés de non-fumeuses.
De plus, aucun cas de détresse respiratoire néonatale n’a été observé, contrairement aux nourrissons nés de mères fumeuses. Ces données, bien qu’encore limitées, sont encourageantes.